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2022 volet d’étude N°4:
comment encourager le multiculturel ? 
> faire des ponts entre les pratiques locales 
et celles d’artistes contemporain

 
en.quête de bals

Soucieux.ses de poursuivre notre rencontre avec les habitant.es. du territoire d'agonac, avec leurs pratiques, leurs histoires, leurs traditions, nous suivons la piste lancée par le poète et ethnographe occitan Michel Chadeuil (habitant la commune), et abordons ces deux nouvelles semaines autour de la question des pratiques de bal.

pratique collectives joyeuses et autres histoires de bals

compte rendu de la session

La troisième session de l'Ecole d'été à Agonac a été pour nous l'occasion de parler de patrimoine immatériel avec les habitant.e.s de la commune d'Agonac. Nous avons collecté des témoignages de bals, de fêtes, de musiques, de danses et même de pratiques de séductions quelles soient anciennes ou actuelles ... 

recherchant à rencontrer des pratiques peu valorisées par le monde contemporain, nous rencontrons des groupes traditionnels, captons les histoires et façons de faire, découvrons les costumes, écoutons ET jouons dES instruments occitans, regardons dans l’informel, dans les pratiques du commun, cuisinons la soupe à l’ail, dansons les pas qui reliaient les gens, chantons dans des langues que nous ne connaissons pas, échangeons autour des coutumes, et parlons aussi de comment nous vivons nous aussi la fête et la danse.


Aussi avons Nous proposé aux habitant·es du village d’Agonac d’organiser un bal ensemble. Cette thématique nous a permis de mettre explicitement au centre de cette session des notions qui nous sont chères, telles que l’hospitalité,la convivialité, le partage.
 

Aussi, cela fait plusieurs années que certain·es habitant·es se saisissent du projet pour réactiver et transmettre la mémoire du territoire et le patrimoine immatériel qui le fait vivre. C’est donc avec des intervenant·es (archiviste, équipe radio, étudiante en
sociologie) maniant chacun·e à leur façon l’exercice de l’entretien que nous sommes allé·es cueillir ces récits d’expériences sur le petit, le local, le vernaculaire; tous offerts avec une grande générosité.


Si la circulation de ces paroles est possible avec autant de sincérité, c’est parce que nous travaillons depuis des années à la création de relations de confiance basées sur un rapport d’égalité. Sans cette première création de liens, rien n’est possible. L’intention centrale est ainsi de proposer aux habitant·es d’être co-auteur·ices de ce qui naît durant L’École d’été, d’engager ensemble une création qui nous rassemble. Mettre l’accent sur ce qui rassemble, plutôt que sur ce qui éloigne est un des piliers de nos co-créations. Nous pensons que ce positionnement encourage une curiosité mutuelle permettant d’aller au-delà des oppositions
consensuelles : citadins /ruraux, jeunes / vieux, culture traditionnelle/culture

images

activités

PRatiques d’autogestion

Délimitation du cadre pour la vie en communauté

Agoras : mises en commun et élaboration
du programme de la semaine

ÉCOUTE COLLECTIVE D'OEUVRES SONORES

CONCEPTION EN PETITS GROUPES DE PISTES SONORES POUR une oeuvre radiophonique PROPOSÉE À L'ÉCOUTE PENDANT LE BAL (ÉCOUTE COLLECTIVE) ET DANS UN DISPOSITIF D'ÉCOUTE INDIVIDUEL (MISE EN ESPACE)

Visites et rencontres

récolte de vêtements pour l’élaboration de costumes dans des structures de valorisation d'objets de seconde main

découverte de la zone naturelle avec l'association Le tricycle enchanté 

rencontre avec le groupe de musique traditionnelle les Croquants

Visite chez marie-claire roussarie,
poète et artiste

émission de radio chez radioslibres en périgord

Visite du Ramasse Miettes, association de remise en circulation de vêtements de seconde main

Apprentissages

discussions autour des costumes traditionnels de la région

yoga

atelier de danses traditionnelles

atelier de danse bollyhood

techniques d’enregistrement du son
avec le Collectif radio Friture

Transmission du tourin traditionnel de dordogne par jean

initiation à l’aquarelle avec Jeanine Daguet

créations

Création de costumes inspirés des costumes tradtionnels de dordogne

confection de coiffes traditionnelles ukrainiennes” avec Alla et Oksana

Création d’une playlist pour le bal, intégrant des sons de différentes générations et des montages cours, effectués par les invités à partir de toute la matière enregistrée durant la session

création d’un espace d’écoute calme, sous les arbres de la cours de l’école maternelle pour donner à entendre les montages longs, proposant d’entrer dans des morceaux d’entretiens

Création d’un podcast après la session, lors d’une semaine de co-création avec l’équipe Radio Friture

podcast

Un podcast est proposé à l'écoute et donne à entendre nos échanges

invité.e.s de la session

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Annely Boucher

ARTS, DESSIN, RADIO

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Loren Gautier

ARTS ET RADIO

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Romain Gaudillière

jazz, PHOTOGRAPHIE ET RADIO

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Appoline Haquet

SOCIOLOGIE 

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Lucas Leclercq

arts  PARTICIPATIFS

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Sarah Laaroussi

ARTS PARTICIPATIFS

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Camille R.

HISTOIRE ET ARCHIVES

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Margaux Lourdin

ARTS PARTICITPATIFS

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Fang Dong

art, mode et numérique

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Sasha Jouot

ARTS PARTICIPATIFS ET RECHERCHE

les habitant.e.s et participant.e.s

 

armelle antier, Aida Degeix, Alexandre Belin, Alex Pinelli, Alla Slieptsova, Aurélia Demoures, Benjamin Demoures, Bernadette Luquain, Camille Rouffaud, Capucine Luquain, Catherine Coreau, Christelle Boucaud, Clarisse Schraff, Colin Demoures, Cyril Luquain, Danielle Lascaux,Daniil Hunchenko, David Aujoux, Déborah Repetto Andipatin, Demian Hunchenko, Denys Zhdanov, Dominique Akne, Emma Pinelli, Fabienne Negrier, François Nerestan, Gaëlle Basbayon, Georges Coustillas, Guillaume Loiseau, Harkhyp Slieptsov, Hubert De Matta, Jean-Baptisre Duliege, Jean - Claude Pargney, Jean De Matha, Jean-Éric Raynaud, Jeanine Guyot - Daguet, Jean-Marie Geneste, Jocia Gonthier,Joël Audebert, Josette Chadeuil,Josette Grelot, Liliane Maly, Line Peslherbe, Louise Collet, Lucas Leclercq, Maitena Flaxa, Marc Pichelin, Marie - Claire Roussarie, Martine Aujoux, Matthieu Druillole, Medhi Kordoghli, Michel Clinard, Mohammed Kordoghli, Monique Vignaud,Myriam Pailler, Nathalie Montagut, Nicolas Monjanel, Patrice Dutart, Oksana Hunchenko, Olivier Blanes, Sarah Kordoghli, Serge Bouthier, Solange Clinard, Salomé Luquain, Sylvie Pouliquen, Véronique Danede, Véronique Chatelin Blanes, Victoire Demoures, Yves Malaurie, Yvette Coustillas

Ouvertures et enrichissements

Prendre soin de la rencontre et de ces relations, est le chemin que nous avons choisi pour engager une mise en action commune.

 

Le rapport particulier que nous entretenons avec les habitant·es est le fruit des relations amicales tissées depuisla première session en juillet 2019.

Face au constat de nos multiples points communs, c’est cette curiosité qui permet de faire de nos différences des zones d’apprentissage. L’autre devient ainsi un·e allié·e avec qui l’on peut échanger et s’interroger. À notre échelle, c’est par ce biais que nous tentons d’appliquer le droit culturel, avec une curiosité et une attention respectueuses des multiples cultures et par la reconnaissance de tout ensemble culturel comme faisant partie d’un patrimoine commun.
Nous pensions que la création commune d’un bal peut être,  un espace à la fois de sauvegarde et d’enrichissement mutuel.


Cela demande de conscientiser les violences symboliques que peuvent porter, malgré
nous, nos démarches, de conscientiser l’endroit d’où nous venons et d’où nous parlons.
Regarder ce qui nous rassemble ne veut pas dire ignorer ce qui nous éloigne, mais au
contraire, de l’accepter pour tenter de se positionner le plus justement possible. Ce travail
n’est jamais fini, chaque session, chaque rencontre, nous apprend à ce sujet. Cela demande
de nous offrir nous aussi, de ne pas être là qu’en tant qu’artiste, sociologue ou archiviste,
mais d’être pleinement là en tant qu’individu·e, avec tous les questionnements et la
fragilité que cela implique.

Comme l’a si bien dit Yves Malaurie cet été: «Cette idée de bal est intéressante car elle
peut mélanger plusieurs générations, des jeunes des moins jeunes et même des personnes
âgées [...] mais quand la musique s’arrête, est-ce qu’il reste quelque chose ?».
Voilà le défi qui nous attendait cette année, ne pas être simplement dans le rôle libératoire
que peuvent avoir nombre de fêtes, mais bien faire en sorte que même une fois le micro
débranché... il reste encore quelque chose.

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