mettre en récit ce qui nous rassemble ici
2021 Volet d’étude N°3:
comment Fédérer les énergies en présence ?
> Faire corps autour d’une thématique
d’expérimentation collective
deux nouvelles semaines de travail in situ nous ont réuni avec pour point de départ l’idée d’utiliser toustes ensemble (habitant.e.s, artistes, invité.e.s) le médium Vidéo. D’année en année, nous constatons que les participant.e.s s’emparent du projet afin de partager et de mettre en récit ce territoire.
Faire un film ensemble
compte rendu de la session
Le groupe constitué autour d’individus travaillant l’image en mouvement de façon différentes, ou de non initiés a su s'accorder et composer divers courts métrages donnant à voir plusieurs point de vue sur AGonac.
Le principe a été de faire sortir chaque participant de sa zone de confort, soit en perturbant ceux dont la vidéo est le médium de travail, ou ceux qui habitent là en proposant une nouvelle lecture de leur territoire.
Très vite un contexte fictionnel a été posé par un habitant, de la matière texte proposée par une habitante pour la voix off, l’idée d’un titre - “Babolh “ - par une autre habitante. Peu à peu un docu fiction se dessine, mêlant un contexte de migration inter-planétaire qui fait suite à un tarissement des ressources, à de nombreux témoignages (en captation réelle) sur la question de pourquoi rester vivre ici.
Un programme né de l'émulsion collective et établi en début de session avec toustes les volontaires, crée les différents moments qui constituent ce film. Il s’élabore sous le joug d'une méthode agile qui place chaque initiative personnelle au cœur du projet collectif. Il s’agit vraiment de se mettre à disposition d’une proposition, d’une idée, de la vivre collectivement, de la filmer, et de nous raconter ce cheminement de groupe.
Comment choisir démocratiquement les scènes à conserver?
Quelles contraintes poser à chaque participant pour ne pas accumuler trop de matière vidéo?
L’intensité est venue se loger dans chaque couche de l’expérience; la densité des rapports humains, la quantité de personnes réactives à toutes les propositions, la qualité de présence déployée par chacun. Ce qui se passa sur le terrain nous prouva qu’en plus d’être possible, l’acte de se retrouver et de créer ensemble était nécessaire.
Ensemble nous formions une assemblée animée par la nécessité de partager cette expérience. Nous nous sommes servis de l’expérimentation artistique, et de la captation vidéo en particulier, commed’un merveilleux prétexte pour faire exister des moments de rencontres et pour saisir ce que chacun et chacune avait à mettre en partage: témoignages de son histoire, récit du territoire, démarche de rénovation de sa maison, texte écrits durant toute une vie, désir profond de co-créer pour décloisonner sa perception...
images
activités
PRatiques d’autogestion
Délimitation du cadre pour la vie en communauté
Agoras : mises en commun et élaboration
du programme de la semaine
dérushage collectif et sélection de plans
débat : “Sommes-nous tous.tes artistes ?”
montage en binomes
Visites et rencontres
rencontre avec Yves Malhory;
discussion sur son livre “Ma vie en EHPAD”
Rencontre avec la maraîchère Claudine Beylot
à Cornille
Randonnée botanique et cueillette avec Jean Claude Pargney
Visite chez Alix Escande : restaurer une maison en conservant son histoire
rencontre avec Michel et Josette Chadeuil ; discussion sur la langue occitane et les chants
traditionnels
Apprentissages
Danse Buto avec Joffroy faure
yoga
atelier de cuisine avec récolte sauvage
Base de la captation vidéo, matériel et Tournage de plans
Atelier corps paysage avec Bruno Désert
Furoshiki
Initiation au jeu du quillou
créations
Permanence de l’artiste municipale, Anne Moirier, à la Mairie et la médiathèque
Installation “Fragilities” de Fang Dong et Denys Zdhanov : rassemblement de mémoires collectives
4 courts métrages
1 installation in situ (Fang et Denys)
invité.e.s de la session
Agathe Plenizio
arts, agriculture, restauration
Fang Dong
arts, mode et numérique
Margaux Lourdin
arts et documentaire
Anne Moirier
arts
Guillaume Loiseau
cinéma et enseignement
Natacha Jouot
arts et yoga
Bruno Desert
gestion, paysage et danse
Joffroy Faure
documentaire et danse
Sarah Laaroussi
arts et management de l'innovation
Denys Zhdanov
architecture et arts
Lucas Leclercq
arts
les habitant.e.s
Alexandre Belin, Alix Demoures, Alix Escande, Apolline Demoures, audrey Mas, Aurélia Demoures, Babett Manzi, Bernadette Luquain, Camille, Dorian et Rémy, Capucine Luquain, Cécilia Villard, Christelle Boucaud, Claudine Beylot, Colin Demoures, Cyril Luquain, Danielle Lascaux, daniel Manzi, Didier Thomasson, Fabienne Negrier, Francine Bonnefond, François Courtey, François Nerestan, Frédérique Rivière, Gaëlle Basbayon, Guillaume Loiseau, Hubert De Matta, Jacques Tallotte, Jean-Baptiste Duliege, Jean - Claude Pargney, Jean De Matta, Jeanine Guyot - Daguet, Jean-Marie Geneste, Josette Chadeuil,Josette Grelot
Josette Simonnet, Liliane Maly, Line Peslherbe, Loulou, Marc Neycenssas, Marie - Claire Roussarie, Melvine Bernard, Michel Chadeuil, Michel Clinard,Mireille Gérard, Nathalie Montagut, Nicolas Monjanel, Olivier Bernard, Solange Clinard, Salomé Luquain, Sylvie Pouliquen, Véronique Danede, Virgill Barcella, Yves Malaurie, Zoé Bernard
invité.e.s de la session
Agathe Plenizio
Arts, agriculture, restauration
Guillaume Loiseau
Cinéma, Arts, enseignement
Sasha Jouot
arts et Yoga
Anne Moirier
Artiste municipale
Joffroy Faure
Danse, cinéma, écriture
Sarah Laaroussi
arts, enseignement, céramique
Denys Zhdanov
architecture et arts
Lucas Leclercq
Arts
Fang Dong
art, mode et numérique
Margaux Lourdin
design
Ouvertures et enrichissements
Cette histoire fictionnelle nous a permis, par le biais du docu-fiction, de parler du village d’Agonac et de ses habitant.es, tout en le reliant à une épopée humaine plus large.
Outre l’élaboration pratique et technique, une grosse partie du travail a résidé dans le fait
de "faire groupe". Soit de créer une communication et une confiance suffisante pour que
chacun.e puisse se concentrer sur sa part du travail sans s’inquiéter de la forme finale; cette forme étant portée par la puissance collective, et ne reposant pas sur les épaules d’un seul individu.
Les savoir-faire complexes requis pour l’élaboration d’un film, auraient pu installer les habitants dans une auto-censure, il en fut tout autrement.
Pour en arriver là, dans un rapport de confiance sans quoi rien ne peut advenir, il a fallu avoir la délicatesse d’aller chercher chaque individualité là où elle était, de l’interpeller avec justesse pour ses forces et ses savoir-faire. Ces rencontres sont devenues petit à petit des amitiés permettant de dépasser nos différences et d’arriver à une compréhension mutuelle. Pendant ces trois ans, nous avons humblement tissé des liens, parfois éphémères, timides, souvent colorés, joyeux et pérennes.